A quoi peuvent bien penser tous ces gens ?
Dans les transports en commun, je crois que
vous l'aurez remarqué comme moi, les gens pensent. A quoi ? Je vous le
demande ! C'est à se demander si eux-mêmes le savent. Je ne sais pas si
vous le percevez comme moi, mais...bon, voilà ma théorie :
Mais justement, cette première catégorie nous amène directement à la deuxième : ceux qui ne pensent pas. Je ne veux pas dire par là qu'ils sont idiots, mais seulement, le transport en commun les met dans un état de transe qui annihile toute réflexion de leur part. Là, vous vous dites "elle, elle ne rentre pas dans cette catégorie-là". C'est sûr, je suis trop occupée à vous regarder !
Une troisième catégorie pourrait être celle des rêveurs. Ceux-ci pensent généralement soit à la ou les personnes qu'ils aiment, soit à un moment de vacances au soleil, loin de tout ce vacarme et de cette agitation permanente. On les repère de loin ceux-là : grand sourire béat affiché, voire scotché sur leur visage et yeux pétillants.
Une quatrième catégorie, très riche celle-là, pourrait être celle des dragueurs. Ah, les dragueurs...grands moments ! Vous avez ceux qui vous lancent un regard furtif en se demandant constamment si vous les avez regardés, ceux qui vous fixent et ne vous lâchent plus du regard, ceux qui émettent des sons buccaux pour attirer votre attention, et ceux qui vous regardent avec un vieux sourire en coin, l'air de dire "tu sais qu'tu m'plais, poupée ?". Horrible ! Cette catégorie-là n'a qu'une pensée en tête : attirer votre attention, voire plus si affinités.
Et enfin, la dernière catégorie, et non la moins importante, est celle des déprimés de la vie (ou qui font au moins semblant de l'être, soit pour se donner un style, soit pour être sûr de ne pas être dérangé). Ceux-là donnent l'impression que tous les malheurs du monde pèsent sur leur dos. Et comme si ça ne suffisait pas, il y a une fille en face d'eux qui ne cesse de les fixer. Et ils se demandent : "Mais à quoi peut-elle bien penser celle-là à me regarder comme ça ? Elle va pas s'arrêter, oui ?"
Vous voyez comme c'est marrant : celle qui fixe les gens pour savoir à quoi ils peuvent bien penser, se fait elle-même questionner du regard par une autre personne qui se demande à quoi elle pense. Ah...la magie des transports en commun !