Qui suis-je ?

C’est une question que l’on se pose souvent. Malheureusement, nous n’y trouvons que très rarement une réponse adéquate. Alors, que faire ? Quoi penser ? Cela signifie-t-il que notre personnalité est si complexe que nous ne pouvons jamais en dépeindre les contours ?

J’ai plutôt envie de dire que nous n’osons pas nous regarder en face, nous avouer à nous-même qui nous sommes réellement. Pourquoi, me diriez-vous. Peut-être avons-nous honte. Ou serait-ce une crainte, la crainte de découvrir que nous ne sommes pas aussi aimables que nous aimons bien le croire.

Vous êtes-vous déjà regardés dans un miroir ? Je veux dire, vraiment. Pas seulement pour voir si votre apparence est correcte, mais pour VOUS voir. C’est assez étrange comme exercice. Faites-le, vous verrez. Essayez de ne fixer que vos yeux. L’intérieur de vos yeux. Oubliez votre visage et votre corps. Seuls vos yeux comptent. Ce sont eux les véritables miroirs de la pensée. Vous ne me croyez pas ? Alors, comment expliquez-vous dans ce cas, que la seule partie du corps qu’on ne puisse pas modifier par une quelconque chirurgie, soit les globes oculaires ? On pourra vous mettre des yeux de verre, c’est certain, mais vous ne verriez plus rien. Regardez donc vos yeux de plus près. N’aillez crainte : ce ne sont que vos yeux. Vous commencez à percevoir l’Autre ? Il arrive petit à petit et commence à l’emporter sur votre physique. Il est obscur, vous ne trouvez pas ?

Personnellement, je le trouve très sombre, et tellement dur. Ce regard ne me quitte plus. Il me haïssait, c’était clair. Mais d’où venait-il, et pourquoi était-il si méprisant ? Qu’avais-je fait ? Il avait réussi à modifier l’expression même de mon visage. J’étais tout à coup devenue une autre. Quelqu’un de sec, d’impitoyable avec les autres, mais surtout avec moi-même. Mon visage s’est durci, mes yeux se sont agrandis pour dévorer le peu d’espace tendre qui restait. Mes lèvres se sont pincées. Plus rien ne pouvait laisser croire que j’étais une personne douce, souriante et pleine de vie. Non, plus aucune trace de tout ça.

La question que je me pose alors, est la suivante : qui est cette personne que je vois si souvent dans le miroir ? Est-ce mon véritable moi ? Est-ce un personnage inventé lors de mes déprimes passagères ? Ou est-ce la deuxième facette de ma personnalité ? Qui est-ce ?

Comments

[yayis]

Non, ce n'est pas secret du tout. Je vous répondrai davantage dans un article que je posterai demain, car je n'ai pas la date exacte de la visite guidée. Oui, l'Ambassade n'est malheureusement pas ouverte au public tous les jours de l'année...

[Abélard]

rare, rare, cela fait à peine 10 ans que nos pays civilisés ont décidé de bombarder Belgrade, faisant des milliers de morts parmi la population. 50 ans après la guerre, on bombarde une ville en plein centre de l'europe. Encore aujourd'hui les ponts du Danube sont effondrés,etc...
Bébé, parce que je ne trouvais pas de mot, pour dire de quelqu'un de si candide et gentil, faisant plus craquer ceux qui la regarde, ne peut avoir de regard dur et méchant.Mais il faut voir, évoluer les gens. Bébé, parce que ce n'est pas genre,
homme/femme, qui rend Yayis intéressante, mais cette candeur qui ne dissimule pas une personnalité pas quotidienne. Vous avez bien de la chance. Mais je vous laisse, c'était une simple réflexion. On ne va pas faire un doctorat. Alors Yayis, comment c'est de travailler dans les dorures, les gobelins et les lambris? Peut-on visiter l'Ambassade? Cela m'intéresserait. Qu'est-ce que vous y faites? Développer les relations culturelles, économiques, politiques ou quoi? C'est secret?

[lesendar]

Moi j'me permet d'intervenir car ça m'amuse un peu ce genre de réactions...
Les guerres sont quand même assez rares de nos jours dans les pays occidentaux... Lorsqu'il y en a qui éclatent c'est justement lorsque les diplomates ne suffisent plus. Je le pense en tout cas. Comme le signale yayis (arfgh ça fait bizarre d'écrire comme ça^^), ils sont humains, et ils sont censés être objectifs... Ce n'est pas évident, et pourtant... Pourtant je ferais plus confiance à un diplomate qu'à un avocat ou un notaire! (Ma chance c'est de connaitre un peu de chaque et d'avoir bavardé avec ces bestioles ou leurs proches ou collègues...)

Après pour les trucs freudiens. Vous ne dites pas "adorable", mais un bébé a qui on veut faire des risettes c'est rarement parce qu'on le trouve détestable... M'enfin j'dis ça, j'dis rien...
L'autre truc, c'est vraiment typiquement freudien en revanche. Ma maman m'a toujours appris que c'est mal de juger sans chercher à connaître. Et j'pense qu'elle n'avait pas tord (même si j'avoue que ce n'est pas toujours évident d'éviter les a priori, mais le but reste tout de même de tenter de s'ouvrir, même vers ceux qu'on juge négativement A priori...)

Pour le rayon de soleil, en revanche j'en conviens! Elle sait éclairer les choses autour d'elle cette demoiselle! Et ma foi si elle veut continuer dans le milieu diplomatique ou européen, j'l'encouragerai, c'est sûr. (Qui a dit que j'étais pas objectif:p)

Bon sur ce, bien à vous les gens :)

[yayis]

Bon, visiblement, je ne vous ferai pas changer d'avis, tant pis...après tout, il faut de tout pour faire un monde. Et votre vision se défend.
Je suis juste surprise d'une chose : vous parlez de Freud quand j'écris "adorable", alors que je ne faisais que résumer vos termes. Les gens pensent ce qu'ils veulent de moi, libre à eux. Par contre, le côté freudien, c'est d'insister avec "gentil petit bébé".

[abélard]

Calmez-vous. Si vous voulez absolument être méchante et avoir un regard insupportable, OK ,si vous le dites! Je n'ai pas dit non plus que vous étiez adorable. C'est freudien, c'est que vous voulez qu'on pense cela de vous. Vous êtes bien mignonne quand même, avec plein de malice dans les yeux et un regard de gentil petit bébé. Vous devez apporter un peu de soleil dans le milieu diplomatique terne et gris, vec toutes ses politesses et flagorneries. J'ai écrit en 7 lignes, ce que je pensais, pour des questions de place, mais mes jugements datent de bien plus longtemps. C'est quand même un milieu superficiel et creux. Les personnes et les individus ne doivent pas compter beaucoup. Pensez-vous que les diplomates qui n'excluent pas la guerre comme moyen des relations internationales, pensent aux fils, fiancés,maris et papas qui vont mourir,pour les erreurs de ces messieurs dames, qui se rencontrent plus tard dans des réceptions, comme si de rien n'était. "La guerre n'est que la poursuite de la politique par d'autres moyens". Qui a dit ça, si ce n'est pas un grand diplomate.
Vous me vouvoyez, mais vous dites "cher". Je suis sûr d'une chose quand même en vous lisant, vous ne deviendrez pas comme eux, "quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, devidant et filant".